lundi 7 décembre 2009

ITW de F.M. (extraits)

Voici des extraits de l'interview de Franz M., célèbre auteur, éditeur, joueur de Poker qui répond en toute franchise à ses détracteurs.


Bonjour Franz. Merci d’avoir accepté de répondre à mes questions. A 15 ans vous étiez déjà un joueur de poker régulier. Le premier livre que vous ayez lu était d’ailleurs un livre de poker. Pouvez-vous nous parler un peu de la naissance de cette passion ?

Un vendeur de porte à porte passait régulièrement voir ma mère et restait de longs moments avec elle. Il avait des tas de choses qu’il vendait dans tout le quartier mais c’est souvent à la maison qu’il passait le plus de temps. Il avait un sens du commerce inégalable et m’a vendu mon premier livre, un livre de poker. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour lui et je le remercie de m’avoir initié à ma passion.

Quant au poker, j’y jouais au lycée et grâce à ce livre je ne perdais pas trop d’argent. En fait je dois dire que j’en perdais un peu mais ce n’était rien en comparaison de ce que je gagnais en vendant des photocopies de mon livre à mes camarades.

J’ai découvert en préparant l’interview que vous aviez essayé de créer vos propres systèmes pour jouer à la roulette. Vous avez également écrit à propos de nombreux autres jeux de casino, comme par exemple le keno. Est-il réellement possible d’établir une stratégie gagnante au keno ?

Non, mais mon bouquin s’est bien vendu quand ce jeu était à la mode. Et puis j’ai commis une erreur stratégique quand j’ai voulu commercialiser des mallettes de jeu consacrées au keno. J’y ai ajouté des dés, les gens n’ont pas compris.

En dehors de ça, j’ai formé le dernier champion de monde de roulette, M, qui a fait de très bonnes performances au cours des WSOR.

Votre blog poker est expressément présenté comme la référence nationale, le leader des blogs poker francophones. Dans le même temps, xewod présente le sien comme le blog poker n°1 en France. Qui ment ?

Xewod ment, bien entendu, mais je dois reconnaître que proposer des freerolls quotidiens pour booster son blog auprès des russes brokes est une excellente idée.

Mon blog est un espace de liberté où tous les commentaires sont bienvenus et je me fais une joie de répondre à tous les commentaires.

Sur votre blog justement, vous vous présentez en tant que « french poker specialist since 1984 », autrement dit spécialiste du poker depuis 1984. Que signifie concrètement cette appellation ? Quelles sont les qualifications requises pour qu’un joueur lambda, moi par exemple, puisse se proclamer spécialiste français du poker ? Enfin, question subsidiaire : pourquoi depuis 1984 ?

1984 en hommage au deuxième livre que j’ai lu. C’est d’ailleurs la dernière chose que j’ai achetée au vendeur de porte à porte avant que mon père ne lui casse la gueule. Je n’ai jamais su pourquoi.

En fait je dirais que n’importe qui peut se proclamer spécialiste français du poker après avoir lu mes livres.

Passons maintenant aux questions des lecteurs du blog : « Quel est votre niveau en cash game online ? (NL10, NL100, NL400 ?). Par ailleurs quel est votre volume de jeu mensuel ? »

Je ne joue jamais sur internet, ce n’est pas fiable. Ceci dit j’ai terminé devant Tom Dwan lors de mon dernier tournoi à Vegas, donc je pense pouvoir évoluer en NL10K.

Stefal souhaiterait savoir ce que vous inspire cette pensée : « François Montmirel est au poker ce qu’André Rieu est à la musique classique ».

Merci pour le compliment, même si je préfère Richard Clayderman.

Gr1nder souhaiterait connaître vos prochains projets d’écriture ou de traduction.

Je ne sais pas, il faut que je demande à mon nègre, JFCEZ.

Vous êtes également le co-fondateur de l’Ecole Française de Poker et en êtes aujourd’hui le directeur scientifique. En quoi consiste votre rôle ? Quels sont les projets de l’EFP dans les mois qui viennent ?

Ron Hubbard est une de mes idoles, je veux faire comme lui mais avec le poker.

J’en profite pour vous soumettre une question posée par olbatar, qui est un peu le directeur scientifique du zoo sur le Club Poker et qui manifestement a épluché vos ouvrages dans le détail puisqu’il s’interroge sur l’intérêt stratégique de certains points développés dans vos ouvrages, comme par exemple l’intérêt de détailler la liste des flops sans brelan dans Poker Cornillac.

Olbatar est surtout l’ancien colocataire du pire retard que la terre ait portée. Heureusement il n’a pas subi trop de séquelles.

Pour la liste des flops, il y a un gap sur le prix des livres à 350 pages, ça m’a permis de dépasser ce gap.

Venons en maintenant à votre dernier ouvrage paru récemment. Il s’agit de Poker Bruel, intégralement consacré au Heads Up. Vous avez fixé à 90 euros le prix de ce livre, ce qui est un coût tout à fait raisonnable compte tenu du volume de l’ouvrage (60 pages). Est-ce une manière de reconnaître que le prix de vos livres précédents était trop élevé ? Pourquoi cette baisse de coût ?

C’est la crise, il faut s’adapter au marché.

Vous vous décrivez comme un grand amateur de poker en tête à tête, discipline à laquelle vous vous êtes adonné pour la première fois en 1982. Etes-vous aujourd’hui un pratiquant régulier du Heads Up et est-ce la raison qui vous a poussé à publier Poker Bruel ?

Non, c’est que le HU est à la mode comme le démontrent les duels entre Isildur et Tom Dwan (c’est reparti sur 6 tables à l’instant, ça sent la fin) ou entre Roger H. et un jeune loup du net.

Parmi les nombreux livres que vous avez traduits, on trouve même « Poker pour les Nuls ». Vous arrive-t-il vous-même d’apprendre encore des choses à l’occasion de telles traductions ?

Oui et puis il fallait sortir un livre s’adressant à cette frange spécifique de joueurs que sont les femmes, les joueurs de cercle, les anciens champions du monde de poker fermé, la team Cénacle ou les habitants de Bussy-Saint Georges.

On l’ignore souvent mais vous avez également une activité de coach auprès de certains joueurs. Pouvez-vous nous en dire plus sur la façon dont vous procédez et le type de joueurs auxquels vous enseignez ?

J’ai été embauché par Eric Larchevêque il y a 2 ans quand il projetait de monter une team. J’ai alors coaché avec succès les deux jeunes loups du net qu’il comptait recruter. Généralement je procède par ateliers thématiques. C’est par exemple moi qui aie enseigné le bumhunting à pschico, la gestion de bankroll à tilou4fun ou l’utilisation de SNG Wizard à camelia2222.

Certaines critiques qui vous sont adressées sont particulièrement virulentes (par exemple Ludovic Lacay s’adressant à des joueurs aux lacunes manifestes : "Ce n'est pas votre faute si vous faites ce que je dénonce. Vous avez appris en lisant les rares livres en français qui existent, qui sont des ramassis de conneries écrits par des gars qui ont pour seul palmarès une 7eme place sur un 55 Francs de l'ACF en 1994 et une place payée au tournoi des as. »). Comprenez-vous certaines attaques ?

Ludovic Lacay n’a rien gagné. Moi j’ai 2 titres internationaux.

Dans vos différents ouvrages, vous balayez de manière exhaustive toutes les formes de poker, tous les aspects du jeu. Si vous deviez retenir un conseil fondamental à l’attention des débutants, quel serait-il ?

Quitter la table juste après avoir doublé, même si on ne s’est assis qu’il y a 5 minutes, et ne pas donner de pourboire au croupier.

Que pensez-vous des propos de Roger Hairabedian concernant le niveau général plus faible des femmes ?

Roger a tort. Les femmes seront mon prochain cœur de cible avec Poker Repassage ou encore Poker Fellation, livre pour lequel j’ai bénéficié de la collaboration d’Isabelle Mercier.


Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite et indépendante de la volonté de l’auteur.


SuperCaddy & Oliroy

mercredi 2 décembre 2009

Prochaine ITW

L'homme aux 2 titres internationaux

Tiré de http://www.over-pair.com/

Répondra ? Répondra pas ?

mercredi 25 novembre 2009

Le poker et la satire

Bon, maintenant que j'ai mis fin à plusieurs semaines d'inactivité sur ce blog par un article dénué d'humour, d'intérêt et de bon sens salopard, il est temps de passer à autre chose. Pourquoi ne pas expliquer ici les raisons pour lesquelles je ne publie plus d'interviews sur le blog de xewod ?

En effet des rumeurs folles pourraient émerger ici ou là. Peut-être est-il en froid avec xewod parce qu'il s'est rendu compte que c'est un connard ? Eh bien non, comme tout le monde je m'en étais plus ou moins aperçu depuis le départ. Peut-être a-t-il pris la grosse tête et pensé qu'il pourrait publier ses interviews sur le blog de François Montmirel ? Là encore je dois répondre par la négative, malgré tout le respect que je porte à M. Montmirel eu égard à la qualité de son travail et à tout ce qu'il a pu apporter au poker français (oui, c'est bien une tentative désespérée de léchouille destinée à trouver un job dans le milieu du poker).

Bref, finissons en avec ces hypothèses sans queue ni tête. La seule et unique raison pour laquelle je ne publie plus d'interviews sur le blog de xewod, c'est que personne ne veut plus répondre à mes questions. En fait, xewod a toujours une liste de joueurs prêts à répondre à une interview sur son blog, mais force est de constater qu'une fois qu'ils voient les questions, ils refusent d'y apporter des réponses.

Je ne reviens pas sur l'épisode Antoine Saout, maintes fois évoqué, ni sur celui de Rayons X puisque les quelques personnes qui liront ce post s'en balancent royalement. Venons en donc directement à Vikash Dhorasoo, lequel avait également donné son accord a priori.

Première transmission du questionnaire au staff de Winamax il y a quelques mois. Les semaines passent. Aucune réponse. Nouvelle transmission auprès d'un autre membre de l'équipe technique. Réaction un peu froide, plus particulièrement sur une question:
"En comparaison de FullTilt ou PokerStars, signer chez Winamax c’est comme signer à Grenoble, non ?" Finalement on nous assurera que le questionnaire a bien été transmis à l'intéressé. Pourtant, aucune réponse ne nous sera jamais adressée.

Les questions étant plus agressives envers Winamax que Vikash lui-même, ce dernier n'étant par ailleurs pas d'une nature à se défiler, il est légitime d'imaginer que le questionnaire ne lui est jamais parvenu. Et d'en déduire par voie de conséquence que la satire et le poker ne font pas particulièrement bon ménage. Si la satire a sa place dans tous les milieux (politique, sport...etc), force est de reconnaitre que les choses évoluent plus lentement dans le milieu du poker et que ses acteurs sont rarement bousculés. Le constat se vérifie d'autant plus quand ce sont les rooms qui sont visées ("Tu as déclaré il y a quelque temps que Winamax prenait autant soin de ses joueurs que de son site. Quand on voit tous les bugs et problèmes qui touchent le site en ce moment, on se dit qu’ils vous torturent chez Winamax…"), et non plus les joueurs (Finalement, même si tu n’as presque pas joué, tu as particulièrement bien géré cette Coupe du Monde 2006 en réalisant un film et en t’en mettant plein les poches au poker, le tout en étant payé par la FFF. C’est un bon résumé ?). A moins, mais c'est tout de même moins probable, que tout celà ne soit du qu'à l'intervention d'autres personnes publiques visées par mes questions:
"Pendant la Coupe du Monde 2006, il t’arrivait de jouer au poker avec tes coéquipiers de la sélection, notamment Willy Sagnol, Fabien Barthez et Mickaël Landreau. Tu as par la suite déclaré avoir à cette époque « sous-joué pour qu'il continuent à faire quelques parties ». Est-ce qu’il t’arrivait également de sous-jouer sur le terrain de foot pour ne pas vexer Landreau ou Frank Leboeuf ?"

L'histoire prend un tour intéressant quand c'est Marion Nedellec, l'une des égéries de Pokerstars, qui manifeste son intérêt pour le blog de xewod et pour une éventuelle interview. Là encore, l'enthousiasme céde la place aux regrets après avoir découvert les questions: "Je cherchais désespérément une question vacharde mais par manque d’inspiration je vais simplement te demander de nous parler de tes 1 800 $ de gains répertoriés sur la base de données Hendonmob ; Parle-nous un peu de l’émission dont tu assures en ce moment les commentaires : NRJ Poker Mission Caraïbes. Penses-tu que ce type d’émission serve le poker plus qu’elle ne le dessert ? ; Il y a encore un mois je n’avais jamais entendu parler de toi. Après quelques rapides recherches j’ai découvert que ton premier fait d’armes était ta participation à l’émission NRJ Pokerstars. Tu es donc en quelque sorte la Loana du poker français. Finir comme elle sous les ponts, est-ce une perspective qui t’inquiète parfois ?"

Face à ces différentes volte-face, je ne peux que m'interroger sans apporter de réponse. Pourquoi donner son accord pour une interview et finalement refuser de répondre après avoir lu les questions ? Pourquoi l'impertinence n'aurait pas sa place dans le milieu du poker ? Vous avez 3 heures.

J’ai testé pour vous : « L’entretien d’embauche chez Bwin Poker »

Il y a plusieurs semaines, alors que je discute sur msn avec xewod, il me signale innocemment que Bwin recherche un « journaliste orienté poker et sport ». Son rôle serait a priori d’assurer les coverages de tournois et surtout d’alimenter le site français du groupe en contenu à compter de l’ouverture du marché. Par curiosité j’envoie un petit mail à l’un des responsables français du groupe pour obtenir davantage de détails sur le poste.

Quelques jours plus tard je reçois pour réponse une invitation à un entretien dans les locaux du groupe à Paris. J’apprends à cette occasion que l’intitulé exact du poste est « content manager » et qu’il serait de bon ton que je me munisse de quelques CVs. Me voilà donc convié à un entretien d’embauche pour un job dont je ne connais que très imparfaitement les contours et pour lequel un bac+5 en droit ne sera pas d’un grand secours.

Ceci dit j’accepte volontiers l’invitation. D’une part par pure curiosité, d’autre part parce que le poste est peut-être vraiment intéressant et que changer radicalement d’orientation professionnelle ne m’effraie pas outre mesure, surtout si une possibilité de concilier poker, écriture et voyages existe. Je m’attelle donc à la rédaction d’un CV pour le moins original puisque j’y stipule en vrac : une expérience de juriste, quelques interviews de joueurs de poker et une bonne connaissance du milieu ainsi que, soyons fous, le blog des 5 salopards. Qui n’a jamais rêvé de pouvoir mentionner sur un CV, à l’occasion d’un entretien d’embauche qui plus est, qu’il était un gros salopard ? Je me verrai surement refuser le poste, mais au moins j’aurai assouvi un fantasme.

Le jour J, me voilà donc en route pour l’avenue Friedland. Une petite heure de train depuis Arras puis 15 minutes de métro et je découvre que les locaux de Bwin sont tout simplement au pied de l’Arc de Triomphe. Balla.

Bref j’entre dans le bâtiment, manifestement partagé avec des avocats et autres nantis (un mot que j’ai uniquement choisi pour coller un peu à l’esprit marxiste de Tamerlan), prends l’ascenseur et découvre une grande pièce dans laquelle sont installés 3 ou 4 bureaux. Le jeune poker manager de la firme m’invite dans une petite salle de réunion et nous voilà partis pour un tête à tête d’une vingtaine de minutes. L’entretien est très décontracté. J’y apprends que les grandes manœuvres sont engagées en vue de l’ouverture du marché. Le soft Bwin.fr est déjà prêt et le groupe s’appuie sur d’autres expériences du même type comme en Italie. L’équipe en place est quant à elle amenée à passer de 4 membres à 11 à compter du 1er janvier.

Alors que la conversation suit son cours, j’apprends que le poste a déjà fait l’objet de nombreuses candidatures, principalement des jeunes pousses sortant de l’école de journalisme. Clairement pas mon profil donc, mais il semblerait que le recrutement d’un passionné de poker pourrait être privilégié. La discussion finit par évoluer vers les quelques interviews que j’ai réalisées. Alors que j’avais naturellement évoqué les noms d’Annette Obrestad ou Roger Hairabedian, quelle n’est pas ma surprise quand mon interlocuteur me demande, très intéressé, si c’est également moi qui aie réalisé l’interview de Tilou. J’approuve timidement quand il enchaine en me confiant, dans un grand sourire, avoir beaucoup apprécié, même s’il serait sans doute allé plus loin sur certains sujets. Sick…

Tout cela suit donc son cours agréablement et notre fan de Tilou me fait part de sa satisfaction : il émettra un avis favorable sur ma candidature. Voilà quelque chose que je n’avais pas prévu. Il ajoute même que je vais maintenant pouvoir enchainer directement avec un second entretien avec son supérieur, ce qui n’était manifestement pas plus prévu pour eux que pour moi à l’origine.

A cet instant je me dis que le poste n’est pas dénué d’intérêt et qu’il peut m’offrir une opportunité professionnelle directement liée à ma passion. 15 minutes plus tard, alors que le second entretien s’achèvera, mon regard aura changé du tout au tout. Mon nouvel interlocuteur ne doit pas être un grand fan de Tilou comme le précédent et ses diverses tentatives pour me décourager feront mouche sans difficulté. A tel point même que je ne chercherai même pas à lutter : passer 80% de mon temps dans un bureau pour rédiger des articles aseptisés et vivre obligatoirement à Paris sans un salaire en adéquation sont des éléments rédhibitoires pour moi. Ceci dit tout le monde sera finalement satisfait puisque si le poste ne me convient pas, force est de reconnaître que je ne conviens pas non plus au poste.

Ce second entretien se conclut donc moins positivement que le premier. Le fait que Bwin offre à Vegas des tickets à chacun de ses employés pour une lap dance gratuite (true story) ne change rien à mon état d’esprit. La perspective d’accompagner Raymond Domenech dans ses moindres déplacements sur place non plus.




PS. L’équipe de Bwin a l’air jeune et sympa. Si jamais ça branche quelqu’un de l’intégrer, il est peut-être encore temps de leur écrire.

jeudi 22 octobre 2009

Nécrologie

Les 5 salopards ont l’immense tristesse de vous faire part de la disparition de Jean-Maurice Divan, mieux connu sous le pseudonyme de Deaven sur le forum du Club Poker. Deaven était un salopard historique puisqu’il avait contribué à la fondation du mouvement voilà maintenant plusieurs mois.

Ses travaux dans les domaines du troll et du flood faisaient autorité et avaient donné lieu à de nombreuses publications. Après Raziel, c’est donc une autre figure reconnue d’un humour pathétique et finalement peu drôle qui nous quitte brutalement et de façon inattendue (surtout pour lui).

Cette disparition tragique et soudaine cause bien entendu un grand vide parmi les 5 salopards qui, le destin se voulant parfois ironique, se retrouvent aujourd’hui 5.

Tous ceux qui connaissaient personnellement notre regretté Deaven pourront lui rendre un ultime hommage ici-même. Depuis l’endroit où il se trouve aujourd’hui, il se penchera assurément sur vos messages de sympathie.

Son blog

Son 3 000 ème post

mercredi 21 octobre 2009

Marrakech Chronicles (3): Portraits

Choan : Je ne vais pas trop m’étendre sur lui parce que tout a plus ou moins déjà été dit dans mon billet précédent et qu’il a déjà pris cher. Un gars super sympa, qui m’a bien fait marrer et avec lequel on a prévu de retourner ensemble à Santa Monica un de ces jours (balla).

Ari Gold : A un petit côté Iznogoud (plutôt moralement que physiquement, quoique...) qui donnerait l'impression qu'il veut être balla à la place des ballas. Toujours occupé à s’affairer, organiser des trucs, acheter de l'alcool obv. Je suis surtout impressionné par sa capacité à fédérer des votes sur sa personne quand c’est nécessaire. On raconte que c’est l’activation de ses réseaux msn et facebook qui aurait fait basculer la dernière élection présidentielle.

Antho BB : Très sympa pour un dealer. J’ai longtemps pensé que c’était un con sur le forum et j’ai découvert à Marrakech un type génial que j’espère revoir (c’est marrant à quel point tout dans cette phrase pourrait être inversé en parlant de StarSky).

Nori : Comment ne pas admirer un gars qui devient sponso par Partouche alors que son registre, sur le forum comme dans la vie, est principalement consacré à la scatophilie ? S’est logiquement illustré sur place par des arrachages de poil de cul en direct et des distributions de cannettes de pisse.

Nivek : Très sympa manifestement. Dommage qu’il soit arrivé le dernier et reparti le premier.

ArtPlay : Un scoop: il est plutôt marrant en vrai. Comme Choan, un des gars avec lesquels j’ai passé le plus de temps. Ceci dit c’était quand même rigolo de voir sa tête lors de la première soirée quand il s’est rendu compte que les gens ne parlaient pas de poker et ne décryptaient pas de hand histories : je crois n’avoir jamais vu quelqu’un d’aussi désemparé.

2Pac68 : La tête de Wanderlei Silva sur le corps et la dégaine de Turtle (pour les fans de la série Entourage). En dehors de son accent de rappeur du Haut-Rhin, il est tout à fait conforme à son image sur le forum : un gars très sympa et souriant et qui ne s’énerve que quand c’est justifié.

DeeDeepha : Forcément un peu plus effacé dans la vie de groupe dans la mesure où il était venu en couple. Encore une fois quelqu’un de sympa, tout comme sa compagne. Un joueur solide également.

Jeeby : le flegme belge. Un gars tranquille.

Aa22zz : Le seul (avec Gloub) que je pense n’avoir jamais croisé.

XmoussX : Brag permanent. Vous saviez notamment qu’il avait été champion du monde ? Et saviez-vous qu’il était passé à Club Poker Radio ? Et qu’il a déjà planifié son prochain passage ? Que dire d’autre si ce n’est qu’il devient hystérique quand on parle de ses cheveux. Il restera pour moi immortalisé par cette phrase qui le représente bien : « Oh les gars, personne touche à mes cheveux ! Celui qui y touche je pourrais très bien le tuer ! Non mais vous savez combien j’ai emballé de gonzesses grâce à mes cheveux ?!! ».

Cette dernière remarque m'inspire d'ailleurs une rapide analyse sociologique que certains partageront peut-être. Pour ceux qui ne connaissent que peu l'univers du metal, disons pour résumer qu’il existe deux types d’amateurs :
- ceux qui sont simplement passionnés par la musique. Ce sont évidemment les plus nombreux.
- ceux qui ont mal vécu leur physique difficile à l’époque du lycée et qui ont désespérément cherché une niche où leur apparence un peu ingrate ne serait pas un obstacle au développement de relations amoureuses. Ces niches sont nombreuses (voir l’épisode de Big Bang Theory où Raj et Wolowitz se rendent successivement dans une soirée gothique puis une fête country), mais l’univers du metal est de loin le plus accueillant pour les jeunes en mal de sensations horizontales. En effet, il suffit de se laisser irrémédiablement pousser une tignasse grasse et mal coiffée pour que les représentantes de la gente féminine daignent vous accorder un peu d’intérêt. S’adonner aux joies d’une hygiène douteuse est naturellement un plus.

Big Blindé : Atteint d’une forme très spécifique du syndrome de Tourette qui le conduit en permanence à inviter tout le monde à Malte. Un tempérament fort (j'aime), un gars très sympa. N’a toujours pas digéré de s’être fait sortir par mon 7-2 offsuit.

Leadan : Parle beaucoup trop vite pour qu’on comprenne un seul mot. En dehors de ce détail il semble cool.

Tinken : se prononce Tainquand (étonnant, non ?)

Jarkeld : de par son statut de seule fille, source inépuisable de blagues potaches et gags en tous genres. Comme sur le forum finalement.

Tilou : Involontaire père spirituel du clan des 4fun. Aussi cool dans la vie qu’on peut l’imaginer sur le forum. Sévèrement bashé par Seven après que ce dernier l’ait sorti d’un satellite « en allant chercher le coin flip avec J-2o » (à moins d’avoir 2h devant vous, n’essayez pas de faire comprendre à Seven que les coin flips avec J-2 n’existent pas).

Kintaro : Je ne me souviens plus trop mais je crois qu’il avait l’air sympa.

Kaizer : Un OVNI, une pile électrique. Passe 50% de son temps à chanter et 50% à chercher une connerie à faire. Un autre gars super.

Seven : Il y aurait tellement de choses à dire…Complètement à l’ouest au premier abord, complètement à l’ouest au deuxième abord. En creusant un peu on peut se surprendre à éprouver de la sympathie pour lui malgré un humour très rarement efficace et une immaturité flagrante. Priceless ses fuites à répétition dans sa chambre dès qu’il était mis en difficulté, filmé ou que sa mèche était verbalement menacée. Priceless également ses violentes réactions épidermiques quand quelqu’un s’approchait de lui à moins de 30 cms, le meilleur exemple étant celui de la lampe de l’hôtel qu’il a dans un premier temps cassée avant de manquer de provoquer, au choix, un incendie ou une électrocution en essayant de la réparer.

Stefal : Doyen du groupe, lui aussi venu en couple. Un vrai passionné.

Tiwaz : Un peu de classe et de sobriété dans ce monde de degens.

Nlegend : Auteuil Neuilly Passy, c’est pas du gâteau, Auteuil Neuilly Passy, tel est notre ghetto.

Rirou : Membre de la bande à Gloub. Même prédisposition que 2pac68 à avoir toujours un mot gentil.

MyTears: sac à merde

Olbatar: Pipelette créative.

Opus: Vendrait père et mère pour devenir salopard. Dans ces conditions, passer l’épreuve du foutre* n’était pas un obstacle pour lui.

* L’épreuve du foutre consiste simplement à se masturber (idéalement après avoir quitté temporairement la pièce) dans un délai donné (en l’occurrence 8 minutes je crois) et à amener comme preuve la sainte semence produite. Cette épreuve puérile et dégradante peut apparaître drôle à certains énergumènes à 3 moments distincts :
- quand opus hésite pendant une minute et part finalement en courant chercher un endroit tranquille et un petit bocal.
- quand éventuellement des individus extérieurs cherchent à le déstabiliser alors qu’il s’acquitte de sa tâche.
- quand il revient avec son mouchoir humide pour nous le présenter, à la fois fier et honteux, et fait tout pour éviter que l’instant soit immortalisé en photo (ce qui aurait d’ailleurs pu valoir le Pulitzer).

matthieup: Style de jeu extrêmement personnel qui lui vaut d’être massivement décrié sur le forum malgré les meilleurs résultats obtenus sur place. M’a semblé sympa au demeurant, notamment par son autodérision. Je me souviens d’un moment particulier à table le dernier soir quand Seven s’est senti inspiré par son physique imposant pour sortir une « vanne de gros » totalement déplacée, inappropriée et accessoirement pas drôle. Seven s’est alors outrancièrement marré alors que de nombreux regards remplis de consternation se tournaient vers lui. Je me suis dit à ce moment là que Matthieu allait lui faire bouffer sa mèche mais il n’en fut rien. Et Seven a évidemment continué de glousser…

SebCbien75020: Arrivé le premier jour en survêt complet de l’OM, je n’ai pas souvenir de l’avoir vu sourire, du moins en ma présence. Elément à mettre en corrélation avec le fait qu’il ait demandé à kasskara et moi-même de dégager la seule fois où on s’est approché à moins d’un mètre. Rapidement surnommé SebCpabien.

inho: Encore un que j’ai oublié. Sorry.

Paplas: Cool.

Kasskara : I miss him. Probablement G.O. au ClubMed dans une vie antérieure. Le genre de gars comme j’aime qui prend de la place dans une soirée. Définitivement associé à une sombre histoire mêlant épilation et pensionnat de Chavagnes.

oYo : Sympa. Voir son trip report sur le CP.

SuperCaddy : les premiers échos feraient référence à un con arrogant et manipulateur.



Edit: et merde, j'ai oublié xewod...

mardi 20 octobre 2009

Le jour où je suis devenu un Salopard.

Les 5 salopards sont bien plus qu'une team random créée pour une série de donkament sur W. Ils sont les super héros du zoo du CP.

Ils auraient pu s'appeler les 5 Sarcastiques, en hommage aux 4 fantastiques, Deaven dans le rôle de la femme invisible, Tamerlan, la torche humaine, JBS, l'homme élastique, Star Sky la chose mais il manquait un rôle pour SuperCaddy, le Clark Kent de la bande.*

J'ai suivi toutes leurs aventures sur le CP, tout en rêvant qu'un jour moi aussi, je serai un Salopard, comme un enfant rêve de devenir Wolverine en lisant un Strange.

Puis Deaven a disparu (des rumeurs disent qu'il n'a jamais existé) et les 5 Salopards ont lancé le concours, à la recherche du nouveau salopard . Je n'ai même pas eu besoin de postuler, une vanne dans le thread avait fait de moi un postulant. Puis Nori ayant décliné l'offre, mon rêve est devenu réalité. Remplacer Deaven, n'allait pas être compliqué, faire la même chose que lui, être invisible, ne rien écrire était à ma portée.

Mais selon SuperCaddy, Deaven est réapparu, les salopards n'avaient plus besoin d'un homme invisible, il me fallait trouver alors un nouveau rôle, me faire ma place.

Allais-je être Peter Paker?, non, JBS est le photographe . Le surfeur d'argent?, moi qui ne m'habille qu'en Quiksilver, non, JBS est aussi le surfeur. Thor?, non, Tamerlan est le scandinave. Un des chevaliers du zodiaque?, non Star Sky porte mieux que moi les spartiates . Charles Xavier?, non, Supercaddy se déplace mieux que moi en charriot. Zorro?, non, la plume de Tamerlan est bien plus rapide, précise et fait mouche à chaque fois. Hancock?, non, SuperCaddy à une bien meilleure tête bourrée.

Et puis la lumière fut, je serai un Salopard.

* vous pouvez deviner le pourquoi de chaque rôle, dans l'espace commentaire, même si c'est obvious.


Oliroy.

lundi 12 octobre 2009

Mauvais rêve


Le statut de Salopard apporte de nombreux privilèges.
Les anciennes conquêtes de Tilou, dont une forte odeur de rance* n'arrive pas à se départir malgré des passages répétés dans le marmitou à foutre, se ruent sur vous tel Cuts sur les compagnes de ses anciens coéquipiers. Vous êtes gracieusement invités par le meilleur joueur de poker turc, ou arménien ma mémoire me joue des tours mais après tout ce n'est qu'un détail de l'histoire, à Marrakech ou à Vichy. Vous sortez en boîte avec Guy Forget et vous pouvez écrire un article des plus médiocres sans vous faire méchamment basher par les randoms rageux habituels car a) ce sont vos amis b) les badauds préfèrent s'abstenir de commentaire plutôt que de subir le même sort que Shyla Stylez dans "Lex : Black et Hypermembré". ( Thèse empiriquement démontrée par JBS à l'occasion de son dernier article ).

Mais comme dans toute société secrète les privilèges sont assortis de devoirs : Être désagréable, faire des blagues de mauvais goût sur les handicapés, les arabes, les juifs et les noirs, bref être réceptif au règne animal. Pour certains la tâche n'est guère difficile et la vie de Salopard ressemblait jusqu'à la création de ce blog à une simple officialisation, l'adossement d'une "marque", à notre naturel. Désormais en tant que Salopard, nous avons le devoir d'écrire des articles et pour définitivement tourner la page de la précédente enquête sociologique de JBS, il était nécessaire que nous nous hâtions. Les lecteurs les plus fidèles auront vite remarquer que ce n'était logiquement pas à mon tour de me coltiner ce pénible labeur mais puisque Deaven est salopard parce qu'il nous manquait un random geek pour disputer le King 5, que JBS n'est drôle que lorsqu'il n'écrit pas plus de 20 mots ( bite, chatte, cul et caca compris ), que Star Sky est occupé à perdre du poids alors qu'il n'aurait pour ce faire qu'à laver sa belle chevelure une fois par an, qu'Oliroy n'a été recruté que parce que Nori nous a snobés et que SuperCaddy occupe ses journées à pondre des pavés insipides; je me retrouve puni, contraint d'abandonner le zoo du Clubpoker pendant quelques minutes.

C'est quand même fabuleux d'écrire pour ne rien dire. Je n'avais pas grand chose à raconter, pas d'histoire fabuleuse, pas de scoop tonitruant, pas de poker théorique non plus puisque le sujet, par choix et (in)capacité unanimes, ne fait pas partie de notre ligne éditoriale; et il m'a juste phalus voir JBS se connecter pour me motiver à envoyer, au plus vite, son dernier billet dans les profondeurs de notre blog. Peut être pour nous convaincre que sa lecture n'avait pu être que le fruit, d'un mauvais rêve.

Alors oui, je suis un escroc puisque cet article n'en est pas vraiment un, mais après tout ça aussi, c'est un droit de Salopard.


* rance : En parlant d'un corps gras, qui a pris une odeur forte et une saveur désagréable...

mercredi 7 octobre 2009

Marrakech Chronicles (2): There are places I remember

Fin du séjour. Aéroport de Marseille. 1h du matin. Choan est le dernier à m’avoir quitté il y a quelques minutes. Mon avion pour Lille décolle dans près de 5 heures. Me voilà prêt pour une nuit sans sommeil.

Je commence par faire un petit tour du propriétaire, ma valise derrière moi. Le terminal est désespérément vide. Tout au plus 3 autres personnes ont à vue de nez prévu de passer quelques heures ici : une bodybuildeuse, un junkie qui ouvre et referme sa valise en permanence (tout en faisant des pompes de temps en temps), et enfin un tchèque qui s’installera à côté de moi et passera toute la nuit à tuer des moustiques en claquant des mains à 20 centimètres de mes oreilles, allant même jusqu’à me conseiller d’en faire de même. Il faut définitivement être taré pour passer la nuit dans un aéroport…

Tous les guichets et boutiques sont évidemment fermés. En revanche la température est clémente. Marseille est une bonne transition entre Marrakech et Lille. Je fouille dans mes poches pour voir combien de monnaie il me reste. Mes billets ne me seront pas d’une grande utilité à cette heure (very thin brag). 2 euros 50, le montant idéal pour m’offrir un demi-litre de Coca au distributeur. De quoi tenir un moment avec les boîtes d’Oreos achetées un peu plus tôt. Me voilà bien installé dans le fond d’un siège avec cet encas nocturne, un bouquin et un lecteur mp3 que j’ai oublié de recharger. Me voilà condamné à écouter une seule chanson avant qu’il s’éteigne. Va pour les Beatles et In my Life, une chanson nostalgique qui pour les 2 minutes 27 à venir me parlera des rencontres faites à Marrakech.

Je me revois il y a une semaine dans ce même aéroport. Seul déjà. 15h environ. Choan et Deedeepha doivent arriver une heure plus tard. En attendant je finis un bouquin et lève les yeux de temps en temps. Une vieille dame me demande de garder ses bagages. Tiens, une jolie fille. Ah merde son mec me regarde. Mais il vient vers moi en plus. Qu’est-ce qu’il me veut ? Je l’ai à peine regardée une demi-seconde. Encore un macho jaloux…Et costaud en plus. Non, aucun doute possible, c’est bien à moi qu’il s’adresse : « SuperCaddy c’est ça ? Enchanté moi c’est Mehdi alias Deedeepha. Je te présente Hélène, ma compagne ».

Des mots plutôt rassurants. On discute un peu, on se présente, on parle poker, on se moque des sourcils de Choan. Il devrait bientôt arriver justement. En attendant je m’engouffre dans la longue file d’attente qui mène à l’enregistrement des bagages. Une fois cette formalité terminée, je me retourne pour constater que Choan attend un peu plus loin dans la file. Difficile de ne pas le reconnaître à sa pilosité faciale et sa chemise de bûcheron. Quelques longues secondes durant lesquelles on se regarde tous les deux. Je me dis qu’il m’a aussi reconnu mais il finit par baisser la tête. Je me rends compte qu’il cherchait sans doute juste un mec pour passer un bon moment dans les toilettes de l’aéroport.



Quoiqu’il en soit il est accompagné par une dame jusqu’à l’enregistrement des bagages. Celle-ci n’a justement pas de valise. Peu probable donc qu’elle se joigne à notre Marseillais dans l’avion. Quand on ajoute les tendances homosexuelles frappantes de ce dernier, on devine qu’il ne peut s’agir que de sa mère. En effet le petit Choan a très peur de l’avion et n’est pas très rassuré face aux formalités d’embarquement. Sa maman est donc là pour le soutenir et lui tenir la main jusqu’au dernier moment.

Finalement nous nous retrouvons tous avant de monter dans l’avion, non sans que Choan nous pose une volée de questions sur l’administration aéroportuaire ou la sécurité du vol. Les sièges sont par rangée de 3. Deedeepha et sa compagne s’assoient donc devant nous et j’hérite du petit Marseillais pour me tenir compagnie. Il se révélera finalement très divertissant et rendra le trajet beaucoup moins pénible qu’il aurait pu l’être :

- Au décollage, visage livide, débit rapide : « Euh…c’est normal ça. Ah non ça c’est pas normal. Et là, et là ? Aie aie aie aie aie ».

- Première (très légère) zone de turbulences : « Euh…c’est normal ça. Ah non ça c’est pas normal. Et là, et là ? Aie aie aie aie aie ».

- Il se rend compte que ses voisins de droite lisent CardPlayer. Il en déduit avec beaucoup de finesse d’esprit qu’il s’agit de joueurs de poker et entreprend de discuter un peu avec eux (encore une occasion d’emballer du beau gosse se dit-il sans doute). Compte tenu du très fort accent marseillais des deux autres, je ne comprends pas grand-chose mais de toute façon la discussion se termine très vite sur cette séquence imparable :
Pagnol : « Oh mais dis moi ma parole, c’est que tu es marseillais ? »
Choan : « Oui oui je suis marseillais moi »
Pagnol : « Mais alors tu connais Maurice Raguenou ? »
Choan : « Euh…non. »
Pagnol : « MAIS ALORS TU N’ES PAS MARSEILLAIS MA PAROLE, OH PEUCHERE !!! ».
Assez désemparé, Choan bredouillera vainement pendant quelques minutes des allusions à un carré de 2 et à la fierté d’être niçois.

- Seconde (très légère) zone de turbulences : « Noooooooooooooooon !!! Pooooourquooooooi !!! »

- A l’occasion du remplissage de formulaires destinés à la douane, je me rends compte qu’il a également pour qualité d’être analphabète. Il renseigne le champ destiné à son numéro de passeport avec la même suite de chiffres que le champ réservé à son numéro de téléphone. Plus inquiétant, il utilise la même suite de chiffres pour renseigner sa profession.

- A l’atterrissage, je le sens se crisper progressivement à mesure que le pilote amorce la descente. En réalité, je crois même que l’ensemble des passagers sent Choan se crisper. Ses gloussements plaintifs sont de plus en plus stridents et rapprochés. Alors que le train d’atterrissage est maintenant à une petite dizaine de mètres du sol, il baisse la tête et m’agrippe violemment la cuisse. J’esquisse un sourire et réfrène une érection naissante en songeant à un blowjob improvisé. Malgré des petites caresses évidentes entre deux gloussements, je prends vite conscience que les choses en resteront là pour l’instant. Les 5 ou 6 passagers qui se sont retournés pour mieux apprécier la scène se disent probablement la même chose alors que l’avion atterrit.

Ci-dessous quelques instantanés illustrant la gay attitude de Choan et certains de ses amis plus tard durant le séjour:



Bref. Une fois sur place nous retrouvons Paplas puis Jarkeld et son mètre 45 sur talon aiguille. Surprise assez désagréable en sortant de l’aéroport : un orage dantesque alors que la nuit est déjà tombée. Les rêves de piscine de Choan s’envolent. Le temps de monter dans une navette et dans 15 minutes nous retrouverons les autres dans le hall de l’hôtel. On charge rapidement les bagages alors que la pluie redouble et on s’engouffre dans la Renault Espace où un jeune homme blond se trouve déjà. La voiture démarre et sur le trajet on parle du Club Poker, de Roger, de ce qu’on attend de Marrakech et de l’ambiance à l’hôtel. Au bout d’une petite dizaine de minutes, le jeune homme qui était déjà dans la navette profite d’un court silence pour prendre la parole :
- « Excusez-moi. Vous parlez de poker depuis tout à l’heure. Vous faîtes peut-être partie de la bande du Club Poker invitée par M. Hairabedian ? »
- « Oui c’est ça. Tout à fait. »
- « Ah, bien d’accord »
Après 30 secondes de silence suite à cet échange étrange, l’un d’entre nous lui demande comment il est au courant. Il nous répondra impassible qu’il fait lui-même partie de la bande et que son pseudo est Jeeby. Le flegme belge sans doute…

Pire, Jeeby nous apprend dans la foulée que Rirou est également dans la voiture. On se retourne tous les uns vers les autres, on regarde un peu partout. Aucune trace de personne pourtant. Juste la petite bande, le chauffeur et le valet qui l’accompagne sur le siège avant passager. Jusqu’à ce que ce dernier se retourne et nous sourit : le valet, c’est Rirou.

5 minutes plus tard nous arrivons à l’hôtel. Un comité d’accueil d’une vingtaine de personnes nous attend dans le hall. Xewod est le premier à venir nous serrer la pince. Chacun se présente rapidement. On échange nos pseudos, puis nos prénoms. Quelques-uns pensent toujours que je suis Seven et me soumettent à un petit interrogatoire. Bref l’ambiance est très sympa. 15 minutes plus tard néanmoins, toujours dans le hall, je constate que deux groupes d’une douzaine de personnes se sont presque imperceptiblement formés : d’un côté les degens, de l’autre les sains d’esprit. Dès les heures qui suivront, ce clivage prendra une forme nouvelle : celui de la chambre 104 et de la chambre 205…


Prochain article à base de substances corporelles en tous genres : « La chambre 104 et la chambre 205 ».

vendredi 2 octobre 2009

Marrakech Chronicles (1): Crédit berbère et prix démocratique

3ème jour du séjour. Les deux soirées précédentes ont été alcoolisées, comiques, violentes, épiques…

Après un réveil tardif et un petit déjeuner pépère à proximité de la piscine, une petite excursion en ville s’organise avec StarSky, AnthoBB et kasskara. Tout le monde ignore encore que quelques heures plus tard, celui-ci deviendra pour toujours kasskafish.

Le trip débute de manière extrêmement balla puisque nous décidons, au prix de quelques dizaines de dirhams supplémentaires, de faire le trajet hôtel / centre-ville en calèche au lieu du taxi. Quel bonheur de voyager sous les effluves mêlées des gaz d’échappement et des crottins accrochés à la queue des chevaux. Sans parler de la sérénité liée au fait d’être assis dans un vieux truc en bois des années 70 au milieu de dizaines de voitures respectant autant le code de la route que Big Blindé les 3-bets oop.



Quoiqu’il en soit, nous arrivons sans encombre et nous nous lançons confiants dans l’une des allées principales de la ville. Il faut savoir que quand on parle d’ « une des allées principales de la ville », cela correspond à peu près à la moitié de la largeur d’une rue en France. Les voitures ne s’y engouffrent donc pas et seules les mobylettes y slaloment à vive allure entre les passants. L’occasion pour AnthoBB de faire appel au bullet time à plusieurs reprises pour esquiver les apprentis Valentino Rossi…

En dehors de ce manque de sécurité, la promenade se passe bien : on s’arrête un instant devant un superbe tee-shirt de SpedrMan, le SpiderMan du bled ; on songe un instant à s’arrêter manger chez Birnard Loiseau ; on constate que le poisson présenté sur les étalages doit être d’une qualité exceptionnelle pour qu’autant de mouches s’affairent à le gouter…etc. Bref, tout se passe pour le mieux jusqu’à ce qu’un nouvel individu fasse son apparition. Ne connaissant pas son nom, je vais le nommer Momohammed pour la suite du récit.

Quand on se promène dans les rues de Marrakech, on se fait à peu près arrêter tous les 20 mètres par un commerçant ou l’un de ses rabatteurs : c’est inévitable. Avec Momohammed, tout prend une autre dimension. Agé à vue de nez d’une petite cinquantaine d’années, le bougre ne quitte jamais son vélo (à côté duquel il marche). Pourquoi se promener avec son vélo ? Sans doute pour que ces fishs de touristes ne puissent jamais s’enfuir…

La première fois qu’on l’a croisé, il nous a simplement indiqué qu’il connaissait une superbe boutique qu’on aimerait surement beaucoup. Rien d’exceptionnel à ce stade et nous avons tranquillement continué notre chemin. 10 minutes plus tard, en me retournant pour éviter une mobylette enfourchée par deux grosses mamas, je me rends compte qu’il est juste derrière nous et nous a vraisemblablement suivis depuis tout à l’heure. On s’arrête donc, il s’arrête également. On redémarre, il redémarre. Le doute n’est plus permis : nous sommes suivis, traqués, épiés sans vergogne. Peut-être est-il juste intéressé par les dizaines de grammes de coke avec lesquels AnthoBB se balade. Peut-être a-t-il identifié en kasskara un fish potentiel. Eh bien non, il persiste à nous vanter les mérites de cette fameuse boutique et rappelle la route qui y mène : à droite, puis à gauche, puis à droite, encore à droite, tout droit, à gauche, à droite, tout droit, à gauche, à gauche…et ainsi de suite sans que l’on entende jamais la fin.

De longues minutes vont continuer de s’écouler et chacun de nos pas sera suivi de ceux de Momohammed, son vélo à la main. AnthoBB cherchera bien à le dissuader de nous suivre. Sans succès. Kasskara et moi-même nous cacherons derrière une fourgonnette. Nouvel échec. Il constate bien que nous cherchons à le semer, nous cachons, l’invectivons…Il n’en a cure, le bougre est coriace.

C’est alors que va intervenir l’arme ultime, la solution sans faille, le dernier recours : kasskara. C’est le plus grand d’entre nous et il en a un peu marre de nous voir galérer. Résultat : « Bon, arrêtez vos conneries les gars, j’en ai ras le cul. Laissez-moi faire, vous allez voir comment ça se passe ». Et le voilà qui s’arme d’une pièce de 2 euros et se dirige avec assurance vers Momohammed, lequel se trouve à ce moment précis de l’autre côté de la rue (en mode furtif pense-t-il).

La négociation va durer plusieurs minutes. Durant tout ce temps, StarSky, AnthoBB et moi nous tenons relativement à distance pour assister à la scène. Le discours de kasskara semble suffisamment musclé pour que Momohammed comprenne. Au final pourtant, nous reprenons la route derrière kasskara et son nouvel ami. Aucune explication de la part de kasskara qui manifestement a mené de main de maître la négociation :
- il perd 2 euros
- on suit Momohammed jusqu’à sa boutique
- il gagne un nouvel ami puisque sur le trajet (qui durera presque 30 minutes) les deux compères ne se quitteront plus et marcheront une dizaine de mètres devant nous.

Concernant le trajet justement, Momohammed ne nous avait pas menti : à droite, puis à gauche, puis à droite, encore à droite, tout droit, à gauche, à droite, tout droit, à gauche, à gauche…et ainsi de suite durant presque 30 minutes. Un vrai labyrinthe fait de toutes petites rues étroites qui zigzaguent sans fin. A l’approche d’un passage particulièrement sombre et inquiétant, l’hypothèse d’un guet-apens nous traverse l’esprit. Nous laisserons même kasskara partir seul quelques instants avant de nous assurer qu’il ne pousse aucun cri et de pouvoir reprendre la route.

Sur le chemin, kasskara nous explique que Momohammed lui a garanti qu’il pourrait trouver le narguilé qu’il recherche depuis ce matin. Nous arrivons enfin devant une espèce de grand terrain vague où quelques ouvriers s’affairent autour de grands puits. L’endroit est d’une puanteur sans nom et Mohammed nous présente à un guide qui va nous faire la visite de cette espèce d’usine à ciel ouvert. Grand moment d’incompréhension puisqu’on a rien demandé de tel. Le guide en question nous tend quelques feuilles de menthe en nous expliquant qu’il s’agit du masque à gaz berbère. Compte tenu de l’odeur épouvantable qui se dégage de l’endroit, on se marre deux secondes sur cette histoire de masque à gaz mais on présente vite les feuilles de menthe devant nos narines pour éviter un drame olfactif. Le guide nous explique en quelques minutes le processus de fabrication et nous suggère vivement d’aller faire des photos. Etant donné le spectacle tout moche qui se trouve devant nos yeux, on refuse poliment et kasskara retrouve un instant de lucidité pour expliquer qu’il veut voir la boutique. Aussitôt demandé aussitôt fait, celle-ci se trouve à quelques mètres de là, dans le quartier le plus paumé de toute la ville.

Alors que l’on entre tout en continuant de se foutre discrètement de la gueule de kasskara, deux choses frappent aux yeux :
- impossible de trouver un narguilé dans cette boutique composée de 2 petites pièces, l’une consacrée aux sacs et l’autre aux poufs et aux tapis.
- dans la première pièce se trouve un couple de touristes occidentaux. Ils sont agenouillés sur un tapis et font face à un vendeur lui-même agenouillé. Entre eux est disposé un service à thé. A leur regard on devine aisément qu’ils se sont mis dans cette situation comme des fishs. Si leurs yeux pouvaient parler, nul doute qu’ils nous diraient : « Fuyez pendant qu’il en est encore temps ! Pour nous il est trop tard, mais vous avez encore une chance ! ».

Malheureusement kasskara et AnthoBB ont déjà fait quelques pas de trop et le propriétaire du magasin nous installe dans la petite pièce où se trouvent les tapis et les poufs (je parle de vrais poufs, pas de StarSky). Bien entendu personne ne se permet de lui rappeler que c’est un narguilé que nous cherchons. Nous voilà assis tous les 4 dans un canapé, prêts à tout apprendre des processus de fabrication et de l’artisanat local. Evidemment il nous est impossible de discuter entre nous de la situation imprévue dans laquelle nous nous sommes fourrés. A partir de maintenant, tous nos échanges se feront à base de regards en coin et de fous rires masqués. Seule une chose viendra un peu améliorer le tableau : un succulent thé qui nous est offert et présenté comme étant « à 0% d’alcool whisky ». StarSky nous gratifiera alors de sa meilleure vanne du séjour en remerciant notre hôte pour son excellent thé au GHB.

Le patron appelle son assistant, lequel déploie un premier tapis au sol, puis un autre, et encore deux. Kasskara se lève et fait manifestement mine de s’y intéresser. Il les touche un par un, le regard sérieux. Je jète un œil sur ma droite à AnthoBB qui ne peut réprimer un gloussement. J’en laisse échapper un à mon tour et me dis qu’on ne pourra jamais tenir. Le patron me jette un regard circonspect mais je ne peux m’enlever le gros sourire niais que j’ai sur le visage. Kasskara continue quant à lui son grand numéro de spécialiste des tapis en tous genres.

Sur de son read, le gérant de la boutique raise en dévoilant maintenant ses plus beaux poufs. Cuir de chameau, de bébé chameau, de chèvre…ocre, noir, multicolore…On nous demande lesquels nous intéresse. StarSky et moi-même confions que nous sommes simplement venus accompagner nos deux compères, qui eux en revanche sont très intéressés pour en offrir à leur maman. Ils ne peuvent qu’acquiescer et choisissent donc chacun un des rares modèles de bon goût, c’est-à-dire noir.

Une éternité s’est déjà écoulée quand vient le moment de l’annonce du prix. AnthoBB me souffle ne pas vouloir mettre plus de 40 euros pour son pouf. Cruelle désillusion quand le vendeur se munit d’un petit papier et d’un crayon, écrit une proposition de prix et la tend à kasskara : 6 800 dirhams, soit plus de 600 euros. L’embarras est palpable et notre ami s’attelle rapidement à un nouveau rôle de composition : celui du petit étudiant fauché qui est venu au Maroc uniquement parce qu’il était invité. Il propose donc de n’acheter finalement qu’un pouf, et non plus 3 tapis et 2 poufs comme le patron de la boutique l’avait manifestement compris. Ce dernier a cependant du répondant et sort l’un de ses meilleurs atouts : le « prix démocratique ». Le concept peut paraître alléchant, il n’est en réalité qu’une entourloupe visant à négocier le prix en écrivant chacun son tour une proposition sur un petit bout de papier. A ce petit jeu, le vendeur propose toujours le prix maximum qu’il espère tirer. En revanche il demande à l’acheteur d’arrêter le prix maximum qu’il est prêt à consentir. La manœuvre n’est donc que rarement dans l’intérêt de l’acheteur. Kasskara, qui n’est pas né de la dernière pluie, ne s’en laisse donc pas compter.

Vient alors l’arme fatale du vendeur local : le « crédit berbère ». Impassible, celui-ci nous explique : « Tu connais le crédit berbère ? Je te le fais si tu veux. Facile : tu paies la moitié maintenant et la moitié à la sortie du magasin ».


La négociation durera encore de longues minutes et se conclura finalement par l’achat d’un pouf pour kasskara et d’un autre pour AnthoBB. Ce dernier se révélera d’ailleurs particulièrement efficace puisqu’il obtiendra en quelques minutes, en menaçant de partir sur le champ, une baisse de 160 à 50 euros. De quoi d’ailleurs soulever des doutes chez kasskara quant à la réussite de sa propre négociation. La légende de kasskafish était née…

jeudi 17 septembre 2009

Le nouveau salopard est...

Dudley artwork


Il y a quelques temps je vous faisais part de l’ouverture d’un casting en vue d’étoffer notre superbe team. Nous accueillons donc un nouveau membre parmi nous. Un élu qui aura, à compter d’aujourd’hui, le privilège de pouvoir se dire salopard. Je ne ferai pas durer le suspens plus longtemps puisqu’il s’agit d’Oliroy, bien connu des membres du Club Poker.

En exclusivité, la réaction d’Oliroy à l’annonce du verdict : "OK. On verra bien ce que ça donne. Vous pourrez toujours me virer quand ça vous chante." Un débordement d’enthousiasme digne de Droopy.

"Pourquoi Oliroy ?" me direz-vous. Eh bien je ne suis probablement pas le mieux placé pour répondre à cette question puisque je ne l’ai pas choisi. Non que je m’y sois opposé, mais lorsque j’ai soumis le nom des prétendants à mes compères, leur réponse fut unanime. En revanche je peux répondre à une autre question: "Pourquoi pas quelqu’un d’autre qu’Oliroy ?" Passons en revue les différents prétendants :

Nori : bien qu’il ait le profil idéal, il nous a tout simplement été soufflé par Partouche Poker. Force est de reconnaître que nous ne disposons pas (encore) de la puissance financière de Monsieur Partouche.

Opus170 : la révélation du casting. Malheureusement il ne bénéficie pas encore d’une aura suffisante pour nous rejoindre dès aujourd’hui. Nul doute qu’il pourra postuler à nouveau dans les prochains mois. Il sera d’ailleurs à Marrakech dans une semaine, avec StarSky et moi-même.

Seven_979 : pas le profil.

Dudley : le Michelangelo du Club Poker (non Seven, pas la Tortue Ninja). Un artiste, un talent brut, un compagnon de route. Il s’épanouit aujourd’hui pleinement dans une carrière solo.

Leratlouche : il me fait bien marrer mais Tamerlan ne peut pas l’encadrer.

BobaFab : selon ses propres mots, il serait « le plus salopard de tous ». Malheureusement, au-delà d’un côté « gendre idéal » assez insupportable, le fait de vivre encore chez maman est totalement rédhibitoire.

StarSky : une perle, incontestablement. Néanmoins une légende urbaine raconte qu’il serait déjà un salopard.

Vonwerra : le seul joueur de NL1000 à avoir postulé. C’est néanmoins plus un défaut qu’une qualité pour devenir un salopard. Le projet de vidéos de "coaching salopard" tombe provisoirement à l’eau.

ArtPlay : le petit prince du calembour. A notre grand regret, il a fait acte de candidature trop tardivement. Par ailleurs le quota gay est déjà respecté dans l’équipe.

Autant de candidats déclarés ou potentiels qu’Oliroy a supplanté. Il a pour lui de savoir être drôle mais également acerbe parfois. Un garçon qu’il vaut mieux avoir avec soit que contre soit. En un mot, un salopard.


MAJ : deaven viendrait de ressusciter. Reste à voir si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle.

lundi 14 septembre 2009

Ma rencontre avec Seven_979

Alors que des rumeurs (lancées par lui-même) laissent croire qu'il est une femme, Seven m'adresse un message privé sur le forum du Club Poker pour me remercier d'avoir tué dans l'oeuf ces rumeurs. S'en suit un échange sans intérêt.

Seven: merci de m'avoir couverte. Tu es vraiment sympa :*

SC: Tu me remercieras à Marrakech chérie.

Seven: Ne me dis pas que tu as fait ca avec des arrière pensé ?

SC: Bien sur que non voyons. Un gentleman sait agir de façon désintéressée. Excuse moi si tu as cru voir dans ma phrase un sous entendu de mauvais goût. Ce n'est définitivement pas mon genre.

Seven: le pauvre fonkyboy dois se sentir complètement leveled lol

C un art ou je suis devenue une légende ;:

SC: Oui fonkyboy avait l'air un peu désemparé. Drôle et triste à la fois.

C'est marrant. Tu me rappelles une autre femme admirable qui maîtrisait à merveille l'art du level. Elle s'appelait nonoche_10. Parfois elle me manque d'ailleurs.

Seven: L'ironie du sort est qu'il a ma photo et il viens de la rayé de la liste de mes multiples facettes.
Mon plus beau level était celui que j'ai fait de Xewod, du grand art ^^

On va bien rire a marrakesh.

Tu me fais penser a mon frère toujours a secourir les âmes en danger.

SC: :D Je ne secours personne. C'est fonkyboy qui est venu me poser des questions figure toi.

Concernant xewod je dois dire que je suis assez épaté par le numéro que tu lui as fait. Après votre conversation il pensait vraiment que tu étais juste un retard. C'est pourtant pas quelqu'un de naïf. J'ai même été étonné qu'il marche complètement parce que je trouvais ton stratagème un peu grossier pour le coup.


Seven: C mon frère qu'il a eu au téléphone pas moi, du coup il pense que je suis un mec. Dis rien ca gâcherai la surprise a marrakesh

SC: :lol: Me dis pas que tu peux pas faire mieux là? Le fait que tu me penses si facile à berner ça me fout un coup dis donc :(

Anyway il vaut peut-être mieux que tu cherches une autre victime (ça sera pas difficile) parce qu'honnêtement j'en ai passablement rien à foutre de qui est Seven. Il existe une infime probabilité que tu sois un retard, auquel cas tu ne m'intéresses pas (no offense hein, c'est juste que je cotoie déjà un bon paquet de retards, à commencer par xewod et les 4 soit disant salopards que je me coltine à longueur de temps). Ensuite il est probable que tu sois un énorme level, auquel cas j'aurais beaucoup de difficultés à m'intéresser à toi. Tu gagneras de nombreux admirateurs mais je dois dire que passer autant de temps à fignoler un plan comme celui-là révèle davantage de troubles pathologiques que de talent.

Enfin il est aussi possible que tu ne sois qu'une entité virtuelle créée par plusieurs personnes. Là ça aurait un minimum de gueule et c'est l'option qui me plait le plus. Et puis éventuellement je serais un peu curieux de savoir qui se cache derrière tout ça. Alors à la rigueur si t'as encore un peu de temps à perdre, essaie de me vendre le produit dans ce sens là. Essaie de me faire croire que vous êtes plusieurs. Ca te permettra à la fois de me level facilement mais aussi d'apporter un peu de rêve dans ma morne existence.


Seven: Je ne veux pas te décevoir mais je suis toute seul derrière mon clavier. J'ai su dès tes premiers posts que tu étais quelqu'un d'intelligent mais cela peut provoquer quelques avaries dans ton raisonnement. J'ai mes fans certes... Cependant l'hypothèse de l'être entièrement virtuel ne tiens pas la route pour la simple raison que je te regarderais dans les yeux le 24 septembre en te disant cela : "Alors tu vois ? Je t'avais prévenu"
Libre a toi de ne pas me croire mais en général quand je level quelqu'un, il s'agit d'une personne crédule. Exemple : Fonkyboy, Xewod, leratlouche, etc...

Tu es d'une race ou l'instinct est l'égal de tes autres sens.
Comme Kev50, tu n'es pas homme a te faire leveled c pourquoi je ne perd pas mon temps a cela avec toi.
Peut-être aura tu du mal a le croire mais dans mon quotidien je suis une femme réserve et sage.
n'en déplaise a certains.

pour conclure nous nous ressemblons bien plus que tu ne le penses. Tu aurais tort de me cataloguer a tel ou tel genre d'individu.

PS : Quand l'archer vengeur transperce ma carapace, je ne reste pas de marbre.


SC: Ta dernière phrase laisserait supposer que tu es en réalité le Père Fouras.

C'est gentil de t'être donné la peine de me souffler une énigme mais j'ai vraiment trop la flemme (et comme je te le disais je m'en fous un peu).

Ceci dit l'ensemble de ton post a failli réussir à me flatter. Jusqu'au moment où tu m'as comparé à kev50 en fait...

Seven: 2 être différent on parfois la même faculté d'analyse. Ne vas pas croire que je level a plein temps. 80% du temps je suis vrai mais les 20% restant sont tellement bien fait que cela fait mirage

SC: Oui, j'avais remarqué tes deux facettes différentes. Assez frappante ta façon de passer d'un humour relativement passable à un humour volontairement médiocre. Là-dessus je veux bien te croire :)

Un peu comme ArtPlay, à ceci près que lui ne le fait pas exprès.


Seven: Non la tu me vexe...

SC: Je commence à fatiguer là. En plus j'approche la TF dans plusieurs tournois donc je crois qu'il vaut mieux que je reste focus.

C'était sympa ta petite visite. T'es pas de mauvaise compagnie. On se videra quelques verres à Marrakech. Et si tu peux m'arranger le coup avec Jarkeld on sera copains.

vendredi 11 septembre 2009

"Et sinon, tu joues au poker?"

Voilà quelques temps que je cherchais le sujet à aborder dans mon prochain post. Il faut dire qu’il ne se passe pas grand-chose pour moi en ce moment niveau poker. Une petite excursion découverte sur Partouche dont je garde deux choses en mémoire : des notes de musique grandiloquentes à l’ouverture du soft (façon 2001 L’Odyssée de l’Espace) et le lancement des tournois sans que la table ne s’ouvre (good job !). Quoi d’autre ? Ah oui une interview avortée avec mon copain Saout. J’ai écrit un billet là-dessus à chaud mais je me réjouis de ne pas l’avoir publié.

Bref, aucun sujet à aborder jusqu’à ce qu’une question en apparence anodine me soit posée : « Et sinon, tu joues au poker à part les freerolls ? ». C’est déjà drôle, mais ça l’est encore plus quand la question est posée par Tamerlan. Je passe rapidement sur l’allusion aux freerolls, somme toute fondée quand je fais le bilan de l’année écoulée. Mon plus gros gain cette année c’est le pack pour Vegas à 8 000$. Quand on ajoute que je participe de temps en temps en tant que bounty aux freerolls organisés par xewod, j’en serais presque devenu officiellement un professionnel des freerolls.

Et puis je passe tellement de temps à faire le con que les gens ne m’accordent plus aucun crédit en tant que joueur. Me voilà placé dans l’imaginaire collectif au même rang que les deaven ou JE_BLUFFE_SOUVENT, des joueurs médiocres qui se réfugient péniblement dans l’humour. Assez difficile à accepter. Suffisamment en tout cas pour jeter un œil à mes 3 dernières années de joueur et en tirer un bilan.

J’ai fait mon premier et unique dépôt il y a exactement 3 ans. Une vingtaine d’euros sur Everest Poker, suffisant pour attaquer la NL2 et me donner comme objectif de voir Vegas le plus vite possible. Quelques jours à cette limite, quelques semaines en NL10 puis quelques mois en NL25 puis NL50. D’abord 2 tables, puis 4 puis 8…etc. Au terme de ma première année, j’avais atteint la NL100, une limite sur laquelle je stagnais quelques mois avant de me livrer à quelques expériences : SNG, MTT, Omaha…Les mois suivants me voyaient alors réaliser quelques perfs dans des tournois à petit buy in (et un ou deux 100K garantis) et surtout runner good sur les tables de PLO100 puis PLO200. Fin 2007, mes gains mensuels passaient à 4 chiffres.

Puis les mois allaient se suivre et se ressembler tous : jusqu’à la fin de ma deuxième année de joueur, mes gains devenaient très limités. Une longue période sur laquelle je pense être even, mais sans savoir si cela est davantage dû à un affaiblissement de mon jeu ou un bad run. Toujours est-il que cette période engendre beaucoup de frustration et me donne le sentiment de perdre mon temps. Alors que je pouvais sans remords sacrifier de nombreuses soirées lorsque je gagnais mécaniquement, l’absence de gain rend le tableau beaucoup moins attractif, surtout avec une vie de famille et un vrai boulot.

La perte d’un très gros pot fera office de goutte d’eau et au terme de ma deuxième année de poker, je décide le cash out de toute ma bankroll. Une décision facile à l’époque mais que je regrette un peu après coup. Si elle m’aura permis de profiter un maximum de mes gains, elle aura aussi sonné le glas de mes faciles montées de limites. Depuis un an, je joue peu. Le cash game de basses limites ne m’attire plus et quand j’en ouvre une table j’ai désormais tendance à vouloir gagner trop vite. Je me contente donc de quelques MTTs de temps en temps. Paradoxalement, c’est avec ce volume de jeu très faible que je suis parvenu à réaliser cette année mon rêve de voir Vegas. Tellement bien même que j’y suis retourné dans la foulée.

L’occasion de me rendre compte que le plaisir que je prends à jouer aujourd’hui est à une vraie table, entouré de vraies personnes. Possible donc que je délaisse encore plus mon écran à l’avenir…

PS. Si vous aimez ce genre de billets égocentriques totalement consacrés au poker, sans la moindre note d’humour et dénués de véritable intérêt, je vous signale l’ouverture du tout nouveau blog de l’ami JFCEZ que je vous recommande (sérieusement jetez-y un œil de temps en temps, il peut lui arriver d’être drôle).

mercredi 2 septembre 2009

Star Sky : Compte rendu EPO London baby !

Hi Xavier

You’ll be pleased to hear we’ve sold your seat – now all we need to know is where you’d like the money to be sent...

mardi 25 août 2009

Le courrier des lecteurs

Voilà seulement quelques jours que ce blog est créé. Pourtant les emails et lettres de fans affluent déjà, comme l'on pouvait s'y attendre.

Entre les déclarations d'amour enflammées, les petits cadeaux attentionnés et, il faut bien le dire, les lettres d'insultes, certains d'entre vous nous posent des questions. J'ai donc décidé de consacrer une rubrique à vos interrogations et d'y répondre une bonne fois pour toutes. Si à l'avenir vous aviez d'autres questions, je vous invite à les poser dans les commentaires de ce billet.

JE_BLUFFE_SOUVENT est-il vraiment gay?

Je suis ici en mesure d'apporter un démenti formel. La réponse est non et n'appelle aucun commentaire.

Tamerlan s'est-il assagi ces derniers temps?

Encore une fois il ne s'agit que d'une légende urbaine. Tamerlan est et restera le plus méchant d'entre nous.

En réalité, cette vilaine rumeur ne se fonde que sur un seul et unique élément objectif: la diminution des attaques salopards sur le forum du Club Poker. Eh bien cette question me donne l'occasion d'en expliquer le motif : les plus grands faits d'armes salopards sont par nature éphémères. En clair, les seules actions dont nous sommes fiers sont régulièrement effacées par l'équipe de modération du CP. Une incitation au suicide? Effacée. Une diatribe contre les handicapés? Effacée.

Face à cette lutte sans merci entre les deux camps, bien souvent aux alentours de 2h du mat', nous avons choisi de reculer d'un pas. Peut-être pour mieux sauter...

Que devient Deaven?

Je dois avouer que je redoutais cette question. D'abord parce qu'on peut presque parler aujourd'hui d'un "cas deaven". Ensuite parce que, sans langue de bois, je n'ai pas véritablement la réponse à cette question.

Le seul élément que je suis en mesure de communiquer est qu'il va bien, peut-être trop bien même. Deaven a récemment découvert qu'il existait une vie, une vraie, ailleurs que devant un écran d'ordinateur. Le bonheur qu'il connait en ce moment est clairement incompatible avec le mode de vie salopard, basé en premier lieu sur l'aigreur que nous inspire notre marginalisation.

Il ne nous reste donc qu'à souhaiter que la petite vie de famille de deaven s'écroule (une rupture?) dans les prochaines semaines et qu'il nous revienne dans de meilleures dispositions. Dans cette attente, je relis chaque soir avant de me coucher son oeuvre la plus aboutie, à savoir ce mémorable essai consacré aux trolls en tous genres.

Avez-vous prévu de parler de poker de temps en temps sur ce blog?

Oui bien sur. Nous serons sans doute amenés à parler de poker durant les prochaines semaines. StarSky s'apprête d'ailleurs à me rejoindre dans le clan fermé des salopards ayant disputé un 5K dollars. Je pense qu'il aura l'occasion d'en parler ici même.

Que savez-vous que nous ignorons tous?

Giant Coocoo (Le Miel et les Abeilles) a eu une longue carrière d'acteur pornographique. Il est crédité dans de nombreux films dans le rôle du "nain noir" (Le Nain assoiffé de perversité, Bien au chaud entre deux petites fesses, La doctoresse a de gros seins, Inonde mon ventre...etc.).

Il est mort il y a quelques années dans un accident de voiture. Il faut dire qu'il ne pouvait pas atteindre les pédales et voir la route en même temps.

lundi 24 août 2009

A la recherche du nouveau salopard

Vous aussi vous souhaitez devenir un salopard ? Rien de plus simple. Inscrivez-vous ici pour accéder au casting et participer aux épreuves.

(une création Dudley)

Les 5 salopards, la team la plus controversée du poker moderne.

Vous aussi, vous souhaitez partir à Vegas participer aux WSOP sans avoir rien fait pour le mériter ? Vous rêvez d’être invité une semaine à Marrakech en ayant été un cancre tout l’année ? Saisissez cette occasion unique qui vous est offerte aujourd’hui : devenir le nouveau salopard.

Ils l’ont dit

JE_BLUFFE_SOUVENT : « Avant de devenir un salopard, j’étais un trou du cul quelconque. 6 mois plus tard, je suis respecté et apprécié par mes pairs. »
Antoine Saout : « Euh…you know euh…the five bastards euh…a french great team euh…it is them who teached me poker euh… »
JFCEZ : « A chaque fois que je me suis broke, ils ont été là pour moi... Toujours. »
Tilou4fun : « Setsuko ? Je n’avais pas encore créé son faux compte Facebook que tous les salopards lui étaient déjà passés dessus. »
Julien Van Lang : « Les salopards, ça ne marchera jamais. J’en mettrais ma main à couper. » (octobre 98)

Les 5 salopards, plus qu’une team, un état d’esprit.

En vous inscrivant au casting, vous vous engagez à participer aux différentes épreuves de sélection*. Des épreuves qui permettront de juger des aptitudes des candidats dans des domaines divers : bashing, troll, trashtalking, humour, créativité, écriture, improvisation…etc.

A l’issue de chacune de ces épreuves, un jury de 5 professionnels vous jugera et décidera si vous êtes apte ou non à continuer l’aventure. Au final, c’est ce jury et les votes du public qui désigneront le nouveau salopard.

* Si l’essentiel des épreuves se déroulera en ligne ici même ou sur le forum du Club Poker, il est possible que les candidats présents à Marrakech passent certaines épreuves sur place et que leurs prestations filmées soient diffusées**.
** Les 5 salopards déclinent toute responsabilité en cas de blessures graves, sévices sexuels voire décès qui surviendraient à l’occasion des épreuves de sélection.

vendredi 21 août 2009

Tamerlan : La quête d'identité des 5 Salopards

SuperCaddy a mis en doute ma prose aujourd'hui.

Le stratagème n'était pas mauvais mais j'étais assez sûr de moi pour ne pas tomber dans son piège. Je suis aussi capable que lui d'écrire un article insipide. Le déclic s'est produit lorsqu'il a réitéré sa demande. Il s'est entêté sans se montrer plus convaincant; mais l'homme étant lettré, il utilisa un synonyme. Plus question d'article désormais mais de « billet ». Le terme est cruel pour un Salopard, il met face à une réalité dont on ne peut se détourner quand on se penche sur les motivations de la création d'un blog. Le constat ne laisse que peu de place à l'interprétation : notre humour décalé, souvent gratuit parfois blessant, devient notre fond de commerce. A notre tour, par la création de ce blog, nous devenons aux yeux de beaucoup des attention whores.

De temps à autres, quand la perspective du gain, d'une reconnaissance éphémère ou d'une poitrine opulente se profile, un Salopard peut se transformer en salope. Notre parcours est parsemé de ces cadavres, de ces compromissions. Les exemples ne manquent pas mais les énumérer n'apporterait guère d'intérêt à mon propos. Il n'a pas besoin d'être étayé de preuves puisqu'il n'est en rien une accusation, ni une démonstration, c'est un aveu.

Il y a quelques semaines nous évoquions avec un de mes frères Salopards notre envie de lancer à notre tour notre blog. Le nouveau né était alors tout rose fushia et évoquait une relation sexuelle intense avec Vincent McDoom ( pour ne pas tomber dans un humour douteux sachez que la métaphore du nourrisson s'arrête au « rose fushia » et pas à « Vincent McDoom » puisque c'est bien de JBS dont il est initialement question ).

Tout être adapte son comportement en fonction de ses opportunités et nous n'échappons pas à cette règle. La nature humaine est ainsi faite et malgré nos qualités de l'ordre du divin, les Salopards restent en définitive des hommes. Notre entêtement, parfois par coquetterie et mauvais goût mais jamais contre nos convictions, à nous prononcer à contre-courant des opinions attendues, est en effet une de nos marques de fabrique. L'aventure s'annonce périlleuse, pas aux yeux des lecteurs, dont l'attente n'est guère élevée, mais au regard de nos objectifs et de nos motivations. Il n'y a aucun mal à se conformer à une mode ou à un système qui nous rebute si l'objectif est de le changer de l'intérieur, de le transcender. Le discours peut sembler grandiloquent et le ton trop sérieux, mais les Salopards sont par définition différents. Rebuts, retards ou marginaux.

Impossible de dire si ce blog va nous permettre de gagner nos lettres de noblesse ou au contraire de perdre la majuscule qui nous est pourtant dévolue. Peu importe d'ailleurs, ce blog n'est pas notre billet pour la reconnaissance et il ne le sera jamais. Il répond simplement à notre besoin de liberté de ton et de thèmes que nous ne trouvons pas toujours dans le Club Poker en raison de la structure et des impératifs inhérents à tout forum. Davantage que dans sa politique de modération qui bien que nous ayons été les premiers à la décrier fut un temps, gagne indéniablement en dialogue et en ouverture d'esprit. Ne vous attendez pas à des graphiques, des récits de downswing ou des kilomètres de hand histories pour vous conter notre malchance, comme on en voit trop souvent dans des blogs de joueurs. Ce que nous voulons, c'est vous parler du monde du poker, de ses contrastes et de ses coulisses toujours avec un ton davantage décalé que corrosif.


JBS disait qu'il est impossible de devenir Salopard, on ne pouvait que naître ainsi. Il n'avait pas tort le bougre mais il n'est pas allé au bout de sa réflexion. La raison des réactions contrastées à notre égard réside pourtant dans la maxime de JBS. Gentil ou méchant, compatissant ou cynique, optimiste ou sceptique au fond de nous nous sommes tous des Salopards. Certains n'apprécient simplement guère l'image que nous leur renvoyons d'eux mêmes. Chacun en fonction de son libre-arbitre, de l'évolution de sa vie décide simplement de révéler plus ou moins cette facette. Il est donc temps, alors qu'un de nos frères a décidé de prendre un peu de recul avec sa vie de Salopard, que notre famille, pour lutter contre la sclérose et l'auto-satisfaction, s'ouvre à vous. Mais cette histoire, c'est un autre qui vous la contera, très vite.



Tl:dr,

Tamerlan

jeudi 20 août 2009

SuperCaddy: "Comment ma vie a changé le jour où je suis devenu un salopard"

Etre un salopard ou ne pas l'être. Certains diront que cela ne change rien. D'autres penseront au contraire que cela change tout.

Eh bien la réponse est au milieu du chemin. Le jour où je suis devenu un salopard, plein de petites choses ont changé. Presque de façon imperceptible. La manière dont la boulangère me rend la monnaie, la poignée de main de mon banquier, le sourire complice d'une serveuse...Ce qui a changé, c'est tout simplement le regard des gens. J'ai obtenu ce jour là, ce jour béni où j'ai fondé avec mes comparses la team la plus controversée du poker moderne, plus de respect et d'admiration qu'Antoine Saout n'en aura jamais. Les salopards, c'est mon Main Event.

Depuis, il ne m'arrive que des choses formidables. Ne serait-ce que quelques jours après ce changement radical dans ma vie, je partais deux semaines aux Etats-Unis et découvrais Vegas. Mieux, je remportais 2 mois plus tard un package pour participer à un Event des WSOP et je retournais à Vegas (cf. Les 10 commandements du salopard à Vegas). La suite n'est qu'un enchainement d'évènements merveilleux: je change de voiture, je change de maison, je couche avec des mannequins, ma femme me quitte mais j'en trouve une mieux. Tant de bonheur m'amènera même un jour à rire d'une des blagues d'ArtPlay. Je sais que ça parait fou, mais c'est pourtant bien vrai.

Tel est désormais mon quotidien: luxe, calme et volupté. Dans un mois j'entamerai la deuxième étape de mon aventure "Passe des vacances à l'oeil et gave toi de p'tits fours" en partant pour Marrakech avec une dizaine d'autres degens, dont mon fidèle compagnon Tamerlan et, je l'espère, JE_BLUFFE_SOUVENT alias "la tarlouze du tapis vert". Un périple qui s'annonce dantesque et dont les meilleurs moments seront sans doute contés sur ce blog.

Mais ce n'est pas tout puisque ma success story digne d'un Kennedy aura tapé dans l'oeil des plus grands impresarios de la planète poker. C'est finalement xewod qui aura raflé la mise en m'offrant d'interviewer les plus grandes stars (Annette Obrestad), ou tares (Tilou), de la planète poker (voir Le blog de xewod).

Je bénéficie d'une liberté de ton totale, xewod étant très proche de l'état d'esprit salopard. Néanmoins je m'impose une certaine retenue en ne posant pas certaines questions ou en ne dévoilant pas certaines informations. Comme par exemple cette question à Vikash Dhorasoo qui est finalement restée dans les cartons: "La première fois que tu as rencontré Bertrand Delanoë, il t'a demandé si tu parlais français. Aujourd'hui tu es Chargé de mission auprès de la Ville de Paris. Ca consiste en quoi? Vendre des roses dans des bistrots?".

D'ailleurs, j'avais songé à intituler ce billet: "Mon histoire d'amour avec Antoine Saout". Voilà plusieurs semaines que notre ami a accepté le principe d'une interview. Pourtant depuis quelques temps il se livrait au jeu du chat et de la souris et usait de toutes les combines pour ne pas avoir à répondre à mes questions.

Et puis la semaine dernière, xewod a organisé son célèbre freeroll à bountys. Il avait à cette occasion mis en place un chat réservé aux joueurs jouant le rôle de bountys, et notamment moi-même, Antoine Saout et quelques autres (JFCEZ, Camelia...). A ce stade, un bref historique de ce chat est nécessaire:

Etape 1: JFCEZ confie qu'il est broke et tente de se faire staker par Antoine Saout
Etape 2: Antoine s'amuse bien en postant des messages à 2 lettres. A ce moment précis, il est encore heureux de vivre.
Etape 3: Camelia confie qu'elle n'a jamais couché avec un November Nine.
Etape 4: Je fais perdre son sourire à Saout en lui demandant quand il compte répondre à l'interview.
Etape 5: "la chui overbook, jé pa tro le tem"
Etape 6: Je perds mes nerfs, lache quelques trucs dans le chat et me barre.
Etape 7: Je reviens pour découvrir qu'Antoine a bien avancé avec Camelia. Il lui propose une séance de coaching perso: "vien sur evrest, je te feré voir dé moove"
Etape 8: Je lui demande s'il se fout de ma gueule en ayant du temps pour ça mais pas pour l'interview. Il répond en postant un smiley triste et en quittant le chat. De son côté, JFCEZ essaie de gratter 10$ à Camelia pour se refaire.

Plus tard durant le tournoi, alors qu'il ne reste plus qu'une cinquantaine de joueurs et que j'écris dans le chat d'Everest que je protègerai mon bounty comme une jeune vierge son hymen, une joueuse encore en course (pseudo manifestement féminin) m'interpelle et souhaiterait en savoir plus sur moi. Je me dis donc que mon aura de salopard a su opérer par écrans interposés et que ma prose raffinée l'a séduite. L'ambiance se rafraichit brutalement quand, quelques messages plus loin, elle ajoute: "C'est mon premier tournoi. Je suis fière parce que je suis allée plus loin que mon fiston". Histoire de cibler un peu mieux l'âge de la demoiselle, je lui demande si son fiston est plutôt Antoine Saout ou Roger Hairabedian. Ce à quoi elle répond: "oui oui, c'est Antoine".

L'idée d'un plan machiavélique me vient alors en tête: me plaindre à la maman du comportement d'Antoine afin d'obtenir de lui, sous la pression, qu'il réponde enfin à cette interview. L'histoire ne dit pas si c'est cette discussion ou un autre élément qui aura enfin décidé Antoine Saout à répondre. Toujours est-il que je dois l'appeler prochainement pour un entretien qui promet...

SuperCaddy
 
over-blog.com