mercredi 25 novembre 2009

J’ai testé pour vous : « L’entretien d’embauche chez Bwin Poker »

Il y a plusieurs semaines, alors que je discute sur msn avec xewod, il me signale innocemment que Bwin recherche un « journaliste orienté poker et sport ». Son rôle serait a priori d’assurer les coverages de tournois et surtout d’alimenter le site français du groupe en contenu à compter de l’ouverture du marché. Par curiosité j’envoie un petit mail à l’un des responsables français du groupe pour obtenir davantage de détails sur le poste.

Quelques jours plus tard je reçois pour réponse une invitation à un entretien dans les locaux du groupe à Paris. J’apprends à cette occasion que l’intitulé exact du poste est « content manager » et qu’il serait de bon ton que je me munisse de quelques CVs. Me voilà donc convié à un entretien d’embauche pour un job dont je ne connais que très imparfaitement les contours et pour lequel un bac+5 en droit ne sera pas d’un grand secours.

Ceci dit j’accepte volontiers l’invitation. D’une part par pure curiosité, d’autre part parce que le poste est peut-être vraiment intéressant et que changer radicalement d’orientation professionnelle ne m’effraie pas outre mesure, surtout si une possibilité de concilier poker, écriture et voyages existe. Je m’attelle donc à la rédaction d’un CV pour le moins original puisque j’y stipule en vrac : une expérience de juriste, quelques interviews de joueurs de poker et une bonne connaissance du milieu ainsi que, soyons fous, le blog des 5 salopards. Qui n’a jamais rêvé de pouvoir mentionner sur un CV, à l’occasion d’un entretien d’embauche qui plus est, qu’il était un gros salopard ? Je me verrai surement refuser le poste, mais au moins j’aurai assouvi un fantasme.

Le jour J, me voilà donc en route pour l’avenue Friedland. Une petite heure de train depuis Arras puis 15 minutes de métro et je découvre que les locaux de Bwin sont tout simplement au pied de l’Arc de Triomphe. Balla.

Bref j’entre dans le bâtiment, manifestement partagé avec des avocats et autres nantis (un mot que j’ai uniquement choisi pour coller un peu à l’esprit marxiste de Tamerlan), prends l’ascenseur et découvre une grande pièce dans laquelle sont installés 3 ou 4 bureaux. Le jeune poker manager de la firme m’invite dans une petite salle de réunion et nous voilà partis pour un tête à tête d’une vingtaine de minutes. L’entretien est très décontracté. J’y apprends que les grandes manœuvres sont engagées en vue de l’ouverture du marché. Le soft Bwin.fr est déjà prêt et le groupe s’appuie sur d’autres expériences du même type comme en Italie. L’équipe en place est quant à elle amenée à passer de 4 membres à 11 à compter du 1er janvier.

Alors que la conversation suit son cours, j’apprends que le poste a déjà fait l’objet de nombreuses candidatures, principalement des jeunes pousses sortant de l’école de journalisme. Clairement pas mon profil donc, mais il semblerait que le recrutement d’un passionné de poker pourrait être privilégié. La discussion finit par évoluer vers les quelques interviews que j’ai réalisées. Alors que j’avais naturellement évoqué les noms d’Annette Obrestad ou Roger Hairabedian, quelle n’est pas ma surprise quand mon interlocuteur me demande, très intéressé, si c’est également moi qui aie réalisé l’interview de Tilou. J’approuve timidement quand il enchaine en me confiant, dans un grand sourire, avoir beaucoup apprécié, même s’il serait sans doute allé plus loin sur certains sujets. Sick…

Tout cela suit donc son cours agréablement et notre fan de Tilou me fait part de sa satisfaction : il émettra un avis favorable sur ma candidature. Voilà quelque chose que je n’avais pas prévu. Il ajoute même que je vais maintenant pouvoir enchainer directement avec un second entretien avec son supérieur, ce qui n’était manifestement pas plus prévu pour eux que pour moi à l’origine.

A cet instant je me dis que le poste n’est pas dénué d’intérêt et qu’il peut m’offrir une opportunité professionnelle directement liée à ma passion. 15 minutes plus tard, alors que le second entretien s’achèvera, mon regard aura changé du tout au tout. Mon nouvel interlocuteur ne doit pas être un grand fan de Tilou comme le précédent et ses diverses tentatives pour me décourager feront mouche sans difficulté. A tel point même que je ne chercherai même pas à lutter : passer 80% de mon temps dans un bureau pour rédiger des articles aseptisés et vivre obligatoirement à Paris sans un salaire en adéquation sont des éléments rédhibitoires pour moi. Ceci dit tout le monde sera finalement satisfait puisque si le poste ne me convient pas, force est de reconnaître que je ne conviens pas non plus au poste.

Ce second entretien se conclut donc moins positivement que le premier. Le fait que Bwin offre à Vegas des tickets à chacun de ses employés pour une lap dance gratuite (true story) ne change rien à mon état d’esprit. La perspective d’accompagner Raymond Domenech dans ses moindres déplacements sur place non plus.




PS. L’équipe de Bwin a l’air jeune et sympa. Si jamais ça branche quelqu’un de l’intégrer, il est peut-être encore temps de leur écrire.

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